''Il n'y a pas que la rigolade, y a l'art''
- Raymond Queneau

J’ai toujours aimé les mots : les entendre, les dire, les voir, les utiliser, les découvrir.  J’aime leur forme, leur provenance, leur force, leur évocation. Quand j’ai compris le pouvoir des mots, j’ai voulu connaître leur transformation : en poèmes, en livres, en articles, en art, en film.   Cette recherche de sens m’a également fait réfléchir aux divers signes (lettres, chiffres, mots, informations, langage divers, structure du récit) et à leurs emplois, qu’ils soient gravés ou imprimés, binaires ou virtuels.  Je me suis amusée à dévier le sens originel en fabriquant des collages à partir de pièces électroniques, d'imprimés divers en changeant ainsi le message, le propos et la fonction.

De l’âge de 9 ans à 13 ans, mes poèmes sont publiés à l’occasion dans l’encart Crayons de Soleil du journal Le Soleil de Québec ou encore dans le journal L’appel de Sainte-Foy. À l’âge de 13 ans, les Éditions Le livre du Pays me donne ma première chance en éditant Un souffle de terre. Par la suite, un second recueil de poésie sera publié : À titre d’Ailes. Ces publications furent le début d’une extraordinaire aventure qui me transporte dans les écoles et les bibliothèques où  je rencontre des centaines d’élèves afin de leur parler de mon expérience, de l’envie d’écrire et de la poésie.  Ces visites me donnent la piqûre de l’enseignement et de la communication. Après un Bacc. en Communications, spécialisation en Cinéma de l’UQAM, puis une maîtrise en Littérature québécoise avec spécialisation en Scénarisation de l’Université Laval, je poursuis mes rêves : enseigner le cinéma, écrire et créer.   Professeure de cinéma au Cégep de Sainte-Foy depuis 1996, j'ai participé à la création du Profil Cinéma et Création.   

Je m'intéresse au passé qui nous compose : généalogie, histoire de la Nouvelle-France, nom des lieux, paysages urbains et naturels. Ces intérêts se retrouvent dans plusieurs publications sous la bannière des Éditions GID (Une Île, des Elles, Grosse Île, Terre d’accueil, Sur la route de la Nouvelle-France et Notre tour de l’île d’Orléans) où j'explore les racines et la sauvegarde de notre patrimoine passé et actuel. Quant au roman À L’ombre de mon cubicule, le lecteur est soumis au regard plus satirique sur les « grosses boîtes » où oeuvrent des employés qui ne savent plus qui est à quel poste, où une chatte perdraient ses chatons et où les dirigeants sont interchangeables. Il faut dire que j'ai déjà occupé des postes aussi variés que secrétaire remplaçante dans un prison et auxiliaire de recherche et d’enseignement à l’université !

Et maintenant… L’inspiration est nichée au croisement de plusieurs voies alliant la forêt, les ancêtres paternels, le deuil, les expériences de la vie et les colorés personnages débusqués au hasard de nombreuses randonnées pédestres.  J'ai également colligé plusieurs récits concernant ma carrière de professeure et ce qui m'a conduit à le devenir. La parution de ces récits est prévue pour mai 2025 : Récits d'une professeure qui n'aimait pas tellement l'école, aux Éditions Apothéose.